C’pas toi , c’est moi aussi des fois.
Je ne peux (veux!) pas compter le nombre de fois où je me suis dit “Y’a rien à faire, j’suis une bonne fille mais je vais finir toute seule. Le gars pour moi, ou bedon il existe pas, ou bedon il est déjà avec quelqu’un pis ben clairement, c’est pas moi!”.
Et pourtant, je m’accrochais à l’idée qu’il devait exister aussi fort qu’un enfant s’accroche à son ballon soufflé à l’hélium. Même une fois tout l’hélium parti, je gardais ma balloune molle un peu flétrie attachée à mon poignet, la traînant avec moi , refusant de l’abandonner malgré tout. Comme si la lâcher allait anéantir à jamais les miettes d’espoir qui me restaientt.
Pis là, out of freaking nowhere (aussi communément appelé Terrebonne) est arrivé le gars qui a changé ma vie et à qui je suis mariée depuis 4 mois et dont je suis encore amoureuse.
Et, au cas où vous vous le demanderiez, ben non, pas amoureuse comme aux débuts.
BEEENNNN PLUS!!!
Tut tut, pas de panique, pas besoin de me crier ” Veux-tu ben nous sacrer patience avec ton *stie de bonheur à marde!” de l’autre bord de l’écran, j’vous entends pas! Et non, je suis ne pas sadique, je ne vais pas vous parler de mes amours qui sont ENFIN passés de cauchemar digne de Freddy Krueger à rêve quasi digne Cendrillon sur l’ecstasy. Anyway, pour ceux que ça intéresse, je vais tout raconter ça en détails dans le tome 2 de MVADM, parce qu’il parait qu’il y en a pas mal qui ont envie d’entendre mon histoire d’espoir, alors pourquoi pas? Moi, de l’espoir, j’ai envie d’en donner comme des bonbons à l’Halloween pis en plus ça fait juste engraisser le cœur faque oui, ce sera fait.
Mais ce que je veux vous dire aujourd’hui, c’est que même si je suis heureuse et amoureuse, ça ne m’a pas empêchée de me poser des questions et j’ai envie de vous refiller certaines de mes réponses et pistes de réflexions. Tsé, tout à coup ça serait des ingrédients qui font partie de ma recette du bonheur?
Bien évidemment, je me suis demandé pourquoi ça fonctionne aussi bien et surtout aussi facilement avec lui. Parce qu’après mes longues années de montagnes russes amoureuses, j’étais épuisée et j’avais envie, que dis-je, BESOIN de quelque chose de simple. Et si vous lisez ce blogue, c’est que des relations pas simples, vous savez très bien ce que c’est. On se demande tous, à un moment ou à un autre, comment ça se fait qu’avec certaines personnes, t’as la même impression que quand tu fais un courant dans ta piscine et que tu marches contre, alors qu’avec d’autres, on dirait deux morceaux de lego qui s’emboitent tellement ça fitte ensemble.
Et ce que j’ai réalisé, et ça m’est sauté aux yeux à force de nous regarder aller lui et moi mais surtout à m’observer moi, c’est que j’ai changé de type de gars, oui, mais moi aussi j’ai changé.
Mettons qu’à 42 ans, j’suis plus la jeune poulette naïve de 24 ans. J’ai franchi le cap du 40 ans, j’ai deux enfants, mes priorités ont changé et ma vie s’est revirée du tout au tout mais j’ai aussi beaucoup changé… autrement. Vieillir, ça nous fait surtout penser à ce qui se passe avec notre corps, mais y’ pas juste la peau qui ride pis les seins qui tombent, y’a le cœur qui a plus de vécu, l’esprit qui donne plus de place à la raison qu’à l’égo, bref, on devient comme des kiwis! Un peu plus mou de dehors mais tellement plus meilleur en dedans.
Durant ces années de célibat et de rencontres décevantes et déprimantes, j’ai fait ce qu’il est recommandé par tous les Gurus de ce monde: du travail sur moi. J’ai lu des livres, parcouru des blogues, regardé des films et des Ted talk pour m’aider à essayer de trouver ce que je n’aimais pas chez moi et que pourrais améliorer. Parce qu’à être célibataire trop longtemps, c’est facile de juste voir ce qui ne nous plaît pas chez l’autre, ça devient presque une seconde nature. Et si, en plus on se tape le festival des tarlas (ou des *stie de folles pour les hommes), rendez-vous après rendez-vous, c’est assez facile de sortir de là en se pensant pas mal hot. Mais on met tellement le focus sur l’autre que c’est un peu nous qu’on ne voit plus.
Ça fait que mon petit travail à temps partiel sur ma personne m’a permis de cerner des défauts dont j’étais pas fière et des manies que j’avais accumulés ou amplifiées au long de mon célibat.
Je vais vous donner des exemples concerts, y’a rien de plus clair que ça.
Avant, je voulais que les choses soient faites à ma façon. J’étais un peu-beacoup ce qu’on appelle une Germaine, comme dans :‘a gère pis ‘a mène. Je me justifiais en disant “Depuis le temps que je run une maison toute seule avec 2 enfants, j’ai trouvé ma routine, ma façon, et je pense que c’est la meilleure façon de faire anyway…Ça fait que on fait comme ça.” Et y’en a des ex qui ont du se taper le ” C’est pas comme ça que je fais ça, moi, regarde je vais te montrer”, ou encore mieux, le pas pire condescendant “Laisse faire, j’vais le faire”.
J’avais l’attitude d’une germaine et la souplesse d’une crowbar. Funtimes!
Avec mon chéri, dès que j’ai ce genre de pensée (parce que ça part pas en claquant des doigts) ,dès que l’alarme à C’est pas comme ça qu’on fait!!! sonne dans ma tête, je prend le temps de me demander si c’est si important que ça. Un peu comme quand le système d’alarme part dans la maison et que tu appelles la centrale pour dire que y’a erreur. Je disais à mon égo de se calmer et je demandais à ma conscience si y’avait vraiment un désastre. Et je vous dirais que 95% du temps, non.
Y’a des fois où j’ai des trucs sur le bout des lèvres et avant de les dire je me demande “Est-ce que ça vaut vraiment la peine? Est-ce que ça pourrait le blesser?” et ça m’aide à décider si je le dirai ou non. Je le sais ben que c’est kétaine, mais ça marche! Le nombre de choses qu’on dit aux autres qui ne sont vraiment pas nécessaires, c’est hallucinant. Et dans une relation de couple, c’est un terrain aussi glissant que dangereux.
Parce qu’un moment donné, on est tellement occupé à se protéger et s’assurer de ne pas être blessé nous-même, qu’on en vient à oublier que blesser les autres, c’est pas l’fun pis c’est pas fin. Surtout quand on les aime. Quand je dis que mon homme est parfait. il est parfait pour moi mais il est tout sauf parfait. Je suis loin de la perfection moi-même, mais on a instinctivement choisis, tous les deux, de mettre nos énergies à être bien ensemble et à faire du bien à l’autre. On essaie, du mieux qu’on peut, d’éviter les conflits et surtout les niaiseries.
La personne parfaite et la relation parfaite, ça n’existe pas, vous le savez autant que moi. Mais un jour on trouve cette personne qui nous fait sentir aussi heureux qu’à notre place et quand on la trouve, on doit tout faire pour qu’elle reste à nos côtés, on doit y mettre un peu de travail et oui, une partie de ce travail faut le faire sur soi.
Ça s’appelle choisir ses batailles. C’est réaliser que tu viens de perdre 5 minutes à dire à un gars que tu tiens à ce qu’il baisse le siège de toilette alors que si tu le faisais toi-même ça prendrait 2 secondes. Peut-être bien que ça te fais chier et que tu te dis “Mais lui aussi ça lui prendrais 2 secondes!!!”. Ben oui.
Pis?
Pour vrai, ça vaux-tu un dispute? Ben non.
J’avais lu quelque part que d’être réellement amoureux, c’est de trouver quelqu’un qui donne le goût de devenir une meilleure personne, et c’est vrai. Quand on est bien pour vrai, avec quelqu’un qui nous aime aussi pour vrai, on réalise qu’on n’a plus envie ni besoin de prouver à l’autre qu’on est hot, on a envie de le devenir un peu plus chaque jour pour continuer de briller dans ses yeux.
Dans la recherche de l’amour, on recherche les qualités et on espère que les défauts se feront rares. Mais aimer quelqu’un, c’est décider que ses qualités sont assez nombreuses pour faire oublier ses défauts, c’est mettre moins d’énergie à essayer de changer l’autre et peut-être un peu plus à essayer de s’améliorer sois-même. En plus, ça, c’est jamais perdu! 😉