vos histoires de marde

Je t’attendrai

Parce que l’amour se présente sous plusieurs formes, voici un texte bien touchant que j’ai reçu cette semaine.


J’avais tout de suite su que cette histoire serait différente, cette fois. Je l’avais espérée si longtemps! Je le sentais au fond de moi. Même en ne t’ayant jamais vu, je me sentais déjà proche de toi. Et toi de moi. Ça s’annonçait comme une relation qui, cette fois, durerait et que rien ni personne ne pourrait dissoudre, j’en étais persuadée. Alors j’ai nourri le tout. Quand on aime, on se fait belle, on prend soin de soi aussi. On s’alimente selon le guide alimentaire canadien. On opte pour des produits naturels, pour des fruits et légumes bios. On arrête de courir comme une folle et de s’en faire pour tout. On dort mieux, sans toutefois dormir plus. On se met au yoga, à la méditation. On aligne ses chakras, même quand on ne croit pas à cela. On prend le temps de prendre le temps. Pas pour l’autre, juste pour soi, parce qu’on est porté(e) par quelque chose qui nous rend bien, qui nous rend spécial(e), on se sent fort(e) et invincible.

Alors que mes débuts relationnels s’inscrivaient la plupart du temps sous le signe de l’insécurité, de la peur et de l’impression de ne pas connaître l’autre, voire de le déranger dans sa vie, là, c’était tout le contraire que je vivais. Je me sentais merveilleusement bien et confiante. Je savais que je te voulais dans ma vie, et depuis longtemps. Et je me disais que si tu restais, c’est que, toi aussi, tu me voulais dans la tienne. Mais voilà qu’un après-midi, sans avertissement, sans même que tu m’aies contactée directement, j’ai senti que tu me quittais. Ça me faisait mal, mal en dedans, c’était terrible. J’étais seule. Toute seule, je me suis présentée, dévastée, aux urgences. Toute seule, j’ai résumé la situation à l’infirmière au triage, qui a très certainement dû me trouver un peu intense, voire troublée. J’étais en pleurs et toute recroquevillée, je ne me souviens pas de m’être sentie, de toute ma vie, aussi mal, aussi seule et aussi vide. Et toi, inexorablement, tu continuais à me quitter, par étapes… C’était de plus en plus évident. Je n’avais pas besoin d’un médecin pour savoir que tu avais choisi la voie d’évitement plutôt que la Vie. C’était ma première, et, je l’espère, ma dernière fausse couche. Je sais que tous les espoirs étaient encore permis, que je pourrais tenter le coup à nouveau. Je sais que la douleur pouvait s’estomper pour céder sa place à un tout nouveau bonheur…

Je dois maintenant faire preuve de patience, de lâcher-prise…

Malgré la douleur ressentie, et même sans avoir aucune garantie que cela ne se reproduira jamais,  je te promets d’essayer… encore…

Ta présence éphémère en moi m’a confirmé qu’il existe une multitude de façons d’aimer…

Et de s’aimer assez pour vivre cette grande aventure en solo.

Avec tout mon amour…

Une future maman

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