Célibataire de naissance
Une fois encore, j’ouvre mon blogue à ceux qui prennent la peine d’écrire des textes à leur tour et qui ont envie de partager ce qu’ils vivent de leur côté de l’écran.
Aujourd’hui, c’est un homme qui se livre et c’est une réalité bien particulière qu’il nous présente…
Je ne sais pas si je peux parler d’un vie amoureuse de marde puisque je n’ai jamais été en couple. Eh oui! Ça existe des hommes qui n’ont jamais eu cette chance!
Dès l’âge de 15 ans, j’ai su que je n’avais rien pour plaire aux femmes. Il y avait une discothèque pour les ados au gymnase de l’école de mon quartier. Quand venait le slow, j’invitais une fille à danser. La réponse que j’avais? « Non, ça ne me tente pas » ou « Non, je suis fatiguée ». Un autre gars lui demande tout de suite après et elle disait oui. Situation intéressante pour moi! Ce sont pourtant des filles avec qui j’avais étudié au primaire, que je connaissais. Il y avait au mojns une fille qui acceptait. La situation est la même au cégep et à l’université, lors des partys d’informatique. Tout pour donner confiance à un gars qui termine son adolescence et débute sa vie d’adulte!
Étant donné mon succès auprès des femmes, j’ai invité peu de femmes au cinéma. Une étudiante du Cégep m’avait donné son numéro de téléphone. Je l’ai invitée souvent au cinéma, mais elle me donnait toujours une bonne raison pour me dire non. J’ai arrêté quand elle m’a dit qu’elle avait un copain. Pourquoi m’avait-elle donné son numéro? Pourquoi n’a-t-elle pas été honnête avec moi? J’en avais invité une autre , plus tard, elle avait accepté, puis décliné mon invitation. C’était avant l’université. Deux autres femmes ont accepté mon invitation, mais ce n’est pas allé plus loin : elles ne voulaient pas.
Dans une entreprise où je travaillais, une collègue venait me voir jouer au théâtre. Nous parlions beaucoup. À l’automne 1997, elle me dit qu’elle ne veut pas de copain, qu’elle fait beaucoup d’heures supplémentaires (c’est vrai) et qu’elle ne veut pas lui faire subir ça. Quelques semaines plus tard, mon département est imparti. Début 1998, verglas. En avril, je joue dans une pièce et je l’invite : elle me dit qu’elle ne peut pas. Je lui dis que j’aimerais qu’on aille souper : elle me dit qu’elle s’est fait un copain pendant le verglas, à la période de l’année la plus occupée pour son département. Je considère qu’elle m’a menti, qu’elle ne voulait pas que je lui demande de sortir avec moi. Je décide de mettre une croix sur l’amour.
Presque 14 ans plus tard, quelqu’un me propose les sites de rencontre. Je suis assez naïf pour y croire. En 10 mois, j’ai essayé différents sites, écrit plusieurs messages : pas de réponses ou que des réponses négatives.
Je consulte actuellement une psychothérapeute depuis presque deux ans. J’ai compris certaines choses. Mais il me reste des choses à comprendre.
J’ai 51 ans, je suis toujours célibataire. Ce n’est pas évident de croire qu’on va rencontrer un jour, que tout le monde a droit à l’amour.
Les questions que je me pose et que je vous pose :
Suis-je le seul dans mon cas?
et
Comment aborder une femme quand on n’en a pas l’habitude?
J’aurais pu écrire le même genre d’ histoire avec aussi le lot de beaux espoirs brisés, des illusions détruites, des attentes interminables qui se soldent par des échecs. Je vais être dur avec ce lecteur mais je peux d’autant plus le faire que je connais la situation.
Quand je le lis, qu’est ce que j’y vois ? Une personne qui a renoncé, qui a abandonné devant chaque échec, ou même avant l’échec, rejetant toujours la faute sur l’autre qui n’aurait pas été honnête ou qui lui aurait donné de faux espoirs, une personne désabusée qui crois (ou a cru) qu’il suffit d’attendre que le moment arrive, qui croit qu’il y a un droit acquis au bonheur. Et malheureusement ce n’est pas vrai. L’idée « ça va t’arriver au moment où tu t’y attends le moins » c’est le meilleur moyen d’attendre un moment qui ne viendra jamais, de bâtir un monde où on imagine qu’une femme qui vient te parler a derrière un intérêt et avoir ensuite le sentiment d’être abandonné alors qu’en réalité il n’y avait rien.
Malheureusement la vie ce n’est pas ça. Il ne suffit pas de vouloir le bonheur, il faut le créer. Il faut aller le chercher, se créer des possibles au lieu de croire à l’impossible. J’ai mis longtemps à passer la faute des autres à moi même. Il en a fallu des situations et des personnes qui m’ont fait comprendre des choses simples: tu n’as jamais vraiment voulu, tu n’as pas vu que d’autres personnes étaient intéressées par toi, tu as préféré abandonner dès le départ, tu as créé tes propres barrières, tu as volontairement mis de la distance avec les autres. Et surtout je remercierai jamais assez celle qui m’a dit cette chose toute simple : croire que c’est trouver l’amour qui est la solution à ton malaise alors que le problème à régler est avant tout avec toi même.
Les choses n’ont pas forcément changé mais aujourd’hui j’ai arrêté de me plaindre, arrêter de croire que tout va arriver tout seul.Je sais que les solutions dépendent avant tout de mes décisions et de mes actions, même si (et ce point est vrai) plus le temps qui passe rend difficile de passer derrière le retard et les doutes.
Les questions ce n’est pas aux autres qu’il faut les poser, c’est à soit même. Qu’est ce que j’ai vraiment fait pour chercher? Ais je vraiment voulu et créé des possibles ou bien est ce que je me suis arrêté devant les difficultés ? Est ce que j’ai été attentif ou bien mon propre malaise a t’il occulté de comprendre les autres et leurs attentes ? Est ce que je me suis juste focalisé sur les personnes qui retenaient mon attention ne voyant pas les autres qui elles aussi étaient intéressées? Se conforter dans le rôle de victime c’est assez simple, cela nous dégage de toute responsabilité, il est cependant rare que notre situation soit totalement indépendante de nos actions (qu’elles soient volontaires ou involontaires)
Il y a plus de deux ans, j’aurais détesté lire cette réponse car je n’avais pas assez cheminé pour le comprendre. Oui, j’ai souvent abandonné par peur de l’échec (si vous avez la chance de voir le Dr Serge Marquis dans l’émission des Belles Soirées de l’Université de Montréal, quand il explique la différence entre l’abandon et le lâcher-prise).
Dans ces deux ans de thérapie, qui n’est pas encore terminée, j’ai déjà compris beaucoup de choses. Les petits changements que j’ai vécus sont appréciés et savourés. Et je suis convaincu que je connaîtrai aussi d’autres victoires.
Ce texte me touche parce que j’ai vécu plusieurs fois le refus. Avec les femmes, quand il a été question de drague, j’ai toujours été assez timide. La première rencontre avec ma compagne, qui est avec moi depuis 4 ans, a été particulière. En effet, nous nous sommes vus dans une brasserie. Nous nous sommes zieutés durant la soirée et au moment où j’ai tenté de lui parler, je suis allé me rasseoir avec mes amis. Elle est partie. Beau cabochon! Mais il y avait une petite voix qui me disait que si elle était intéressée, elle y serait la semaine suivante….. Alors la semaine d’après, le même jour, j’y étais et …. elle aussi. Nous avions un repas de Noël entre amis et j’ai demandé à mon ami « cruiseur » de s’asseoir à côté de moi afin de, en bon français, « closer le deal!! ». Eh ben, je l’ai « closé », j’ai réussi à lui parler. Ensuite on s’est téléphoné et eu notre premier rendez-vous.
Ce à quoi je veux en venir, c’est que c’est une question d’attitude de rencontrer. Une femme désire un homme qui se tient qui est confiant qui n’a pas la queue entre les 2 jambes mais plutôt entre les siennes quand le bon moment est arrivé. Je n’ai jamais été un « cruiseur » qui collectionne les filles une après l’autre. il m’a fallu être patient, très patient même, accepter les refus ou les bons moments passagers. Mais surtout, il faut croire en nous même. Soit un homme, tu verras, c’est agréable de l’être!
Tu n’est pas tout seul je n’est jamais eu de copine non plus. J’ai toujours été repousser parfois gentiment et parfois beaucoup moins, mais j’ai toujours continuer à essayer rendu à 22 ans je n’avais même jamais réussi à embrasser une femme, alors en désespoir de cause j’ai commencer à fréquenter des escortes occasionnellement pour combler ma solitude quand elle devient trop lourde à porter. J’ai longtemps continuer à chercher quand même, mais cette année à 34 ans j’ai pris la décision d’abandonner tout simplement mes recherches et de me concentrer sur mes passions et mes hobby.
L’amour n’est pas un droit. On ne peut ni l’exiger ni le réclamer. Il n’y a pas de loi qui le distribue et le protège. L’amour avec une autre personne est un privilège, un coup de chance, une découverte, un miracle. On peut l’espérer mais pas le prendre. Il ne se vole pas, il se donne librement. Le seul amour auquel on a droit est celui qu’on se prodigue à soi, alors il vaut mieux commencer par là. L’amour ne se prend pas mais il se donne. On peut aimer les autres sans rien attendre en retour et il y a une satisfaction là-dedans.
Réponse aux questions 1) Suis-je seul dans mon cas?
Bien sûr que non. Plein de gens ont de belles vies sans nécessairement vivre de relation de couple. Mais dans votre cas, vous n’en parlez pas de votre vie et on a l’impression que vous ne vivez pas, justement, parce que vous n’avez pas trouvé la femme qui vous permettrait de le faire. Et ça rend mal à l’aise.
2) Comment aborder une femme quand on en a pas l’habitude?
Là-dessus, je vous répondrais que ce n’est pas la bonne question. Vous n’avez pas envie de laisser tomber cette quête inutile et de vivre une vie intéressante? La vraie question devrait être « Comment être heureux tel que je suis, avec tout ce que j’ai et quels sont mes buts et ambitions, qu’est-ce qui me rendrait heureux (sans que la réponse soit une femme, faut trouver autre chose!)? Me semble que là, vous entreriez dans une voie intéressante, sans aigreur, et que vous pourriez vous y épanouir. Votre psychologue pourrait vous aider à trouver les réponses .Visez le bonheur, pas le couple! Je vous souhaite bonne chance.
Merci de poser certaines questions, une femme libre. Oui, je vis. J’ai des passions. J’ai un côté artistique pour contrebalancer le fait que mon travail me demande d’utiliser ma logique.
Pendant mon adolescence, j’ai suivi deux ans de cours de danse sociale que j’ai repris ici il y a environ 18 mois. J’y reviens plus tard. J’ai aussi fait du ballet-jazz et du théâtre. Il y a des émotions que je n’ai pu vivre? Je les ai exprimées autrement! Danse, théâtre! Justement, ma thérapeute m’a demandé qu’est-ce que j’aimerais faire. Éventuellement, je veux suivre des cours de tango argentin.
Quant à mon retour à la danse sociale, je suis à une école où il y a cours privés, cours de groupes et pratiques supervisées. De plus, on apprend des danses, si on le veut, qui ne sont pas dans le plan de cours: j’ai donc appris, entre autres, le bachatango, le flamenco et le kizomba. Ce que j’aime avec cette école, entre autres, c’est que non seulement les femmes acceptent de danser avec moi, mais certaines m’invitent à danser. Ne vous méprenez pas: je ne dis pas qu’elles sont en amour avec moi (certaines sont trop jeunes, d’autres sont en couple). Et j’ai trouvé un nouvel objectif que je n’avais pas quand je me suis inscrit à cette école: participer à des compétitions de danse sociale. Vous me trouvez fous? Je suis d’accord avec vous, mais c’est une folie que j’ai choisie! Et je me sens bien!!!!
La danse est un excellent choix en effet. Une façon à la fois de se tenir en forme, d’activer sa fibre artistique, son agilité et sa créativité tout en rencontrant des gens. Les hommes sont très recherchés dans les écoles de danse et il en manque tout le temps! Alors, je vous dis bravo et je suis bien contente que vous ayez spécifié que vous avez une vie et des passions. On ne le savait pas. Je ne vous trouve pas fou du tout, bien au contraire! Le tango, c’est magnifique, vraiment.
Bonjour, j’ai lu votre histoire, et je suis une « late bloomer » en amour aussi, j’ai eu mon premier copain à 30 ans… C’est plate à dire, mais j’ai l’impression que vous ne vous êtes probablement pas rendu service en renonçant à l’amour pendant quatorze ans… C’est beaucoup. Il faut être persévérant en amour…
Et pour les sites de rencontre, ça ne se fait pas du jour au lendemain. Ça m’a pris plusieurs années à être sur des sites de rencontre « on and off » avant de rencontrer quelqu’un avec qui ça clique assez pour vouloir une 2e date. Je comprends que vous vouliez prendre une pause à cause de vos mauvaises expériences, mais vous n’avez pas à y renoncer complètement. Vous n’êtes resté que 10 mois après tout. C’est peu. Et aussi, êtes-vous sûr que vous étiez sur un site qui visait votre groupe d’âge et le type de relation que vous recherchez? Aussi, avez-vous demandé conseil à quelqu’un pour la rédaction de votre profil et aviez-vous une bonne photo? Il y a une grande part de « marketing » sur les sites de rencontre…. C’est plate mais c’est comme ça!
Une dernière chose, il peut être utile de lire un livre sur les rencontres amnoureuses… Je ne sais pas quelle « vibe » vous donnez quand vous approchez les femmes, mais malheureusement quand quelqu’un donne l’impression d’être désespéré et de ne pas avoir beaucoup d’options ou de souffrir d’un vide émotionnel, ça se sent, et c’est un peu repoussant pour l’autre… Je ne sais pas si c’est votre cas, mais j’ai été des deux côtés de cette situation, et ça ne fait pas une très bonne impression.
Bonne chance!