célibat

La fois où perdre des millier$ m’a rendue heureuse.

Je vous ai déjà parlé de mon ancienne mauvaise habitude de prêter des sous à mes chums, dans un texte qui se trouve encore ici . Certains commentaires m’ont aidé à faire la paix avec,ça, bonyenne que je suis pas la seule…

Parmi ces « quêteux amoureux », il y en a un qui m’a couté pas loin de 3 000$ en même pas un an de fréquentation. Pas d’un coup, ben non, par petits montants, bien entendu. Un petit 200$ pour l’aider à payer son internet sans quoi il ne pourrait juste plus se chercher un emploi, un petit  25$ pour s’acheter un t-shirt potable pour une entrevue de job, un petit 300$ pour l’aider à payer son loyer sans quoi il serait évincé et j’en passe et j’en oublie parce que plus j’énumère plus je me trouve stupide d’avoir sorti tout cet argent que souvent, je n’avais même pas!

Ah oui, parce que y’a ça aussi. J’le dis pas avec fierté mais  j’ai moi-même parfois emprunté pour lui en prêter. Prise dans mon syndrome de Mère Térésa (on y reviendra dans un autre billet!), je le croyais quand il me disait que ces sommes changeraient tout pour lui. Qui n’a pas envie de changer la vie de quelqu’un? Surtout de quelqu’un qui est tellement fin quand il est fin mais à qui ça arrive rarement de l’être. Tu te dis, je vais l’aider, il va aller mieux, il va être plus gentil et souriant, on sera conséquemment plus heureux… En gros, j’achetais son sourire et ses soupçons de bonne humeur parce qu’en plus d’être toujours cassé, c’était un gars toujours en train de se plaindre, tsé le genre qui met tout sur le dos de la société tout le temps? Bizarrement, rien n’était jamais de sa faute, tsé le gars qui est victime d’à peu près tout ? Avec le recul je le sais que les éternelles victimes sont des manipulateurs mais pendant que je le vivais, j’y croyais à son cinéma.

Pendant qu’on y est : voici un conseil : si vous rencontrez quelqu’un qui a l’air de trouver que TOUT le monde est con sauf lui,  que rien n’est jamais de sa faute, qu’il est incompris, une victime, courez dans l’autre sens! Ne vous retournez même pas, courez. Je vous jure que si vous restez, tout comme moi, vous allez perdre des sous mais aussi un peu de bonheur, quelques plumes d’estime de vous-même et parfois même des gens que vous aimez…

Bref, quand je l’ai quitté, parce que ça commençait à me coûter cher en argent et en émotions (c’est forçant essayer d’être heureux pour deux) il a pris ses grands airs de gars qui n’a qu’une parole, m’a signé un papier détaillant sa dette envers moi en jurant ses grand dieux qu’il préférerait mourir que de ne pas me rembourser. J’y repense et je me dis que ça méritais presque une nomination au Oscar!

Sa performance de gars honnête était tellement bonne que j’ai même pas osé mettre en doute sa capacité de me rembourser, c’était clair que ça l’aurait insulté au plus haut point. Et quand il était insulté, il devenait généralement insultant. Tsé quand tu dis un gars l’fun.

Alors on se quitte, je prends mon petit papier et les semaines passent, puis les mois… Je laisse aller même si je ne reçois pas une cenne parce que j’ai plus trop envie de lui parler. Quand tu laisses quelqu’un c’est en général parce que tu n’en veux pas dans ta vie, right? Son sale caractère, je m’en ennuyais zéro. Mais, d’un autre côté, toute seule avec 2  enfants pis pas de pension, 3 000$ c’est pas rien. Alors des fois, je prend mon courage à deux mains, je tente un appel par ci, un petit courriel par là. Évidemment, je me fais dire à tout coup que ce n’est pas le bon moment. Parce que là, il doit absolument payer ci, ou il vient de se rendre compte que s’il ne paye pas ça il lui arrivera ______ (insérer ici une catastrophe loufoque peu plausible).

Pendant des mois puis des années, c’est le festival de la raison qui n’a pas trop de sens, de l’excuse pas possible, entre-coupé de discours de la victime ( « C’est ça, mets-moi dans la rue alors que je suis juste sur le bord de m’en sortir!) ou de la proposition qui n’a pas de sens (je pourrais t’envoyer des chèque de 10 ou 20$ de temps en temps).

Il y avait toujours une « bonne » raison mais jamais un maudite cenne. À la fin, il s’est mis à m’insulter et à travailler vraiment fort à me faire sentir comme la mauvaise personne que je ne suis pas. Méchant? Oui, un peu. Mais surtout  une sacré belle façon de s’assurer que je n’aie aucune envie de lui parler. Vous les appelez souvent, vous, les gens qu vous donnent de la marde? Moi non plus…

Tout ce temps là,  je gardais la lettre en me disant qu’un moment donné j’allais me tanner et lui réclamer mon dû, quitte à passer par les voies légales s’il le fallait. Quand j’étais vraiment dans la marde financière, je pensais à ce qu’il me devait et ça me rendait folle de rage. Imaginez ma tête quand je voyais ses photos de voyages à l’autre bout du monde sur facebook! Je hurlais dans ma maison « T’as pas les moyens de me rembourser mais t’as les moyens d’aller là?!! ». J’ai trainé cette rage pendant beaucoup trop longtemps.  Et récemment, j’ai fait ce que j’aurais du faire depuis tellement longtemps : j’ai déchiré la fameuse lettre de sa dette.

Je me suis rendue à l’évidence : il ne me remboursera jamais. Mais tant que je crois que oui, il a bien plus que mon argent, il a une partie de mon bien être et de ma santé mentale. Il continue d’exercer un pouvoir sur moi, d’avoir la capacité de me ruiner de beaux moments, tout ça sans même être là! Chacune de mes tentatives d’entrer en contact avec lui pour savoir si j’aurais un jour mon argent m’a un peu égratigné l’âme. Et tout ça, ça s’accumule, uune petit scratch par ci, une petite scratche par là…

Alors j’ai décidé que c’était assez. J’ai choisis de me foutre de cet argent et surtout de lui. Décidé d’admettre que j’ai perdu l’argent, argent qui aurait pu m’aider à tellement de reprises mais, plus que tout, argent me gardais accrochée à lui, à ses mauvaises ondes, à son discours blessant, cet argent lui donnait un pouvoir sur moi que j’ai décidé de lui enlever.

J’ai pris la lettre, je l’ai déchirée et ça m’a fait un bien fou!

Un soulagement quasi magique! Enfin, je n’aurais plus à penser à lui ni à cette somme, je pouvais enfin l’effacer de ma vie et ça, croyez-moi, ça n’a pas de prix!

Il y a un proverbe qui dit que :

« Continuer d’être fâché contre quelqu’un, c’est comme boire du poison et attendre que ce soit l’autre qui meurt. »

 

En effet. C’est pas toujours facile mais un moment donné, il faut oublier et pardonner . Passer à autre chose, admettre que ce qui est passé est passé et que parfois, on ne peut juste rien y faire.

Pardonne et oublier, pas parce que l’autre le mérite. Parce que NOUS le méritons.

J’aurais jamais pensé dire ça, mais dire Adieu à cet argent me rend plus riche que jamais!

 

 

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Une réflexion sur “La fois où perdre des millier$ m’a rendue heureuse.

  • Un ancien voisin a usé de son charme pour dérober de l’argent à au moins deux femmes, dont ma voisine. Il ne la cruisait pas. Elle lui a demandé de signer des papiers pour lui dire qu’il lui devait tant. Elle est allé consulter un avocat avec ses papiers et ce dernier avait trouvé que c’était une bonne idée: il lui avait donné un moyen légal de le poursuivre pour remboursement, ce qui s’est produit.

    Cette voisine a su qu’une autre femme, plus jeune, ayant un bon emploi bien rémunéré a perdu beaucoup d’argent parce qu’elle l’aimait.

    Se pourrait-il que les femmes qui agissent ainsi (probablement que ça arrive aussi pour certains hommes avec certaines femmes) manquent de confiance en elles, aient une faible estime d’elles-mêmes dans cette période de leur vie? Si c’est le cas, j’ajouterais quelque chose au conseil d’Anne-Marie (fuyez!), consultez pour ne pas retomber dans le même panneau!

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