célibat

Mes miettes de coeur

Comme l’ensemble de mon blogue est dispersé sur deux sites (celui-ci, et la toute première plate-forme où j’ai commencé à écrire sur MVADM, blogspot), je suis en train de tout rapatrier ici et, ce faisant, je relis mes plus anciens textes. C’est un peu comme trouver des miettes de mon coeur dans les craques de mon divan. Certains textes me font sourire, certains me gênent un peu et d’autres me font encore mal. Comme si en les lisant,  j’avais mal à retardement pour celle que j’étais. La Anne-Marie qui a tant eu mal et qui s’est tant demandé “Mais pourquoi est-ce que c’est pas possible de trouver quelqu’un avec qui c’est sain et simple??

J’ai tant pleuré, tant questionné, tant sacré… Et même si ces miettes datent un peu, mon coeur les reconnaît tout de suite, comme une odeur qui  ramène ailleurs dans le temps et pouf, tout à coup, c’est comme si on y était!

La bonne nouvelle, c’est qu’après bien des épreuves, ce n’est plus là que je suis du tout. En arrêtant de chercher,j ‘ai fini par la trouver ma belle relation saine et simple. Non seulement ça, elle dure depuis plus de 7 ans et on est toujours aussi heureux et amoureux! Alors je vous le redis, ne perdez pas espoir! Parce que si moi, MISS DE MARDE, j’ai trouvé à 41 ans avec 2 enfant, je vous le jure, tout est possible!

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*ce texte a été écrit en 2013.

La dernière année a été assez éprouvante pour mon pauvre p’tit cœur qui tenait déjà avec du masking tape.

Après avoir rompu avec mon fiancé il y a un peu plus d’un an, j’ai laissé mon cœur se recoller et ma confiance en moi remonter un tout p’tit peu,  puis j’ai remis ma petite face sur les sites de rencontre.

Après quelques mois et quelques rencontres so-so, j’ai rencontré un homme qui me plaisait beaucoup. Vraiment beaucoup. Il était pas mal tout ce que je désirais et apparemment, je le lui rendais bien.  Parce qu’un gars qui pleure pendant l’amour en te disant des trucs comme “Mais t’étais où toute ma vie? Je t’ai enfin retrouvée!”et qui dit être convaincu qu’on est des âmes sœurs et qu’on se retrouve vie après vie, ça fait son effet.  Oui c’est too much mais allô! : je suis une fille, j’étais en amour, ça fait que j’y croyais.

Puis après 3 mois de fréquentation quasi parfaite (de mon point de vue), le gars  à qui je n’arrivais pas à trouver de défauts et avec qui j’avais envie de passer  un bout de vie parce qu’avec lui le bonheur était beau et simple, bien il a tout arrêté. Boum. Comme ça, du jour au lendemain. Un soir il me disait qu’il m’aimait, il le disait même à mes amis, à ma famille.

“Non mais elle tu extraordinaire ma blonde quand même ?” qu’il leur disait.

Oui, vous avez bien lu, il disait ça la veille.

Et bien le lendemain, à 7 heures le matin, il me flushait. Faut se lever de bonne heure pour me faire pleurer, mais à 7h, apparemment, ça fonctionne. Comme ça, sans  réelles explications, des larmes aux yeux et un motton dans la gorge, il m’a donné du ” Ça ne marchera pas… Essaie pas de comprendre… C’est moi… J’suis tout mêlé…” puis m’a donné une boîte avec mes choses. Je suis rentrée chez moi en pleurant sans arrêt. J’avais beau mettre les essuie-glaces, ça ne donnait rien parce que la pluie était du mauvais côté du pare-brise. Tout ce à quoi j’ai eu droit par la suite, c’est un courriel vague, avec toujours aussi peu d’explications, et une deuxième boîte avec le reste des mes choses, laissée devant ma porte.

J’ai sorti mon gros rouleau de masking tape, j’ai repatché mon cœur, encore, et je me suis fait violence pour ne pas laisser les petites voix dans ma tête me convaincre que c’était de ma faute, que c’est clair que l’amour c’est pour tout le monde sauf moi, que je devrais me faire poser un cœur en plastique…

Quand j’ai  sorti mon cœur des soins intensifs, j’ai laissé passer du temps puis le temps a laissé entrer la naïveté, ça fait que je me suis remis la p’tit face sur un site de rencontre. Après quelques semaines, j’ai commencé  à correspondre avec quelqu’un qui me plaisait beaucoup. Nos courriels me donnait des frissons et la rencontre fut encore mieux. S’ensuivit un mois doux comme du miel et sucré comme un cupcake. Mon coeur et mon âme se sont remis à croire que peut-être que ça se pouvait. Je ne me suis pas trop embarquée car chat échaudé craint l’eau froide, mais j’ai tout de même ouvert le demi semi-sol de mon coeur en laissant la porte entre-ouverte. Juste au cas.

Puis, un matin (j’ai une face à krisser là le matin, faut croire), je me suis fait dire “Écoute, ça marchera pas… Je m’excuse, je ne me comprends plus… T’es une super bonne personne…. C’est pas toi, mais je dois arrêter ça.”

J’ai eu droit à mon petit sac avec mes choses, un beau petit “Prends soin de toi!” et je me suis rendue chez moi avec mon p’tit sac et mes grosses larmes. Encore. Au début de la relation, des fois, tu deviens humide. Ben à la fin aussi, mais pas pour les mêmes raisons.

J’ai acheté deux paquets de crazy glue pour mon coeur,  parce qu’un moment donné ça commence à ben faire, puis, je vous le donne en mille : ben oui,  après quelques semaines et des grosses doses intra-veineuses de “T’es belle, t’es fine t’es capable” récitées dans le miroir,  où est-ce que j’ai remis ma petite face? Ben oui,  :  sur un site de rencontre. Tsé quand tu dis, en amour avec l’idée du couple…

Après une trallé de gars qui ne m’intéressent pas, y’en a un qui m’a charmée tant avec ses airs de beaux gosse qu’avec ses mots. Séduite j’étais. Maudit que je suis faible devant des yeux qui brillent et des mots de plus de 5 lettres!

Bref, après une dizaine de jours d’échanges écrits, on s’est finalement rencontrés. On a passé un après-midi que je qualifierais de 9 sur 10 sur une échelle de “Oui je te veux” et on s’est quittés en s’embrassant comme des adolescents, se promettant de se revoir très, très bientôt.

Ce soir là, je ne suis endormie avec un gros sourire dans la face et j’ai fait des rêves hot hot hot. Le lendemain matin, j’e me suis réveillé avec un mauvais feeling. Un nœud dans le ventre, un pressentiment de Ayoye à venir. Deux heures après , j’ouvrais un courriel du mec en question qui me disait  “Écoute…ce n’est pas toi mais j’ai pensé à ça… Je préfère ne pas poursuivre, bla bla bla…Bonne chance… T’es vraiment une fille super….bla bla bla…”.

Vraiment.
Pour vrai.
Le f*cking lendemain.
Donc, selon mes calculs, si la tendance se maintient, à mon prochain rendez-vous, le gars devrait aller aux toilettes en plein repas,  puis me texter 15 minutes plus tard pour me dire qu’il s’est sauvé par la fenêtre et qu’il est en route vers là où je ne suis pas. Mais il tiens à ce que je sache que ce n’est pas moi, il est mêlé, je suis vraiment une fille super, et bla bla bli, et bla bla blu.

Allez, à go, on recommence.

Go!
T’es belle, t’es fine, t’es capable.
T’es belle, t’es fine, t’es capable.
T’es belle, t’es fine t’es capable…

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