célibatvos histoires de marde

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles? Pas en 2015.

Encore une fois j’ouvre mes pages à celles et ceux qui ont envie de partager une parcelle de leur vie amoureuse avec moi, avec vous. Parce qu’écrire est la meilleure des thérapie… et que je suis pas mal convaincue que lire est pas pire non plus 😉

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Bonsoir chère Miss de Marde,

Je prends la liberté de t’écrire une parcelle de ma vie amoureuse de marde. Parce que si ma vie amoureuse a bien une couleur, elle est brune, je te le confirme.

Ça fait techniquement 3 ans que je suis célibataire mais officiellement un peu moins d’un an. Ouin, compliqué de même. Le genre d’ex dont tu es follement amoureuse, qui dit que c’est fini, mais qui fini toujours par revenir juste pour voir, tsé. Ça a été très difficile de me remettre de cette relation qui n’avait ni queue ni tête. Après m’être enfin sortie de ce trou noir, j’ai décidé de me remettre à dater. J’ai jamais été très chanceuse niveau dating mais j’adore flirter donc pourquoi pas.

Je pense que c’est le cas de le dire : J’ai eu droit à une belle brochette depuis 1 an. Malgré la diversité entre tous ces hommes, une chose restait la même : Ma manière de les approcher. Disons que je suis loin d’être la personne qui laisse mon numéro sur une napkin. Je ne joue pas à la pêche en laçant mon # , tel un hameçon en attendant que le poisson morde. Non. Moi, quand je veux parler à quelqu’un, je vais lui parler. Je sais, ce qui semble si simple semble si compliqué maintenant. Je crois qu’il est important de connaître sa valeur et de prendre la vie par les couilles. Moi, voguer, ce n’est pas ma tasse de thé.

Un soir, je suis sortie voir un show avec une amie. Comme à l’habitude, j’ai pris le temps de me préparer, question de me sentir ‘au top de ma game’. Mais, curieusement, ce soir-là, malgré toute la même préparation qu’à l’habitude, je suis sortie de chez moi en me sentant ‘bof’. Mais ça n’allait pas m’empêcher de sortir, au moins. Le show, c’était dans une petite salle louche à Montréal. Le genre d’endroit où te sens bien en jeans troués et en léopard. Je vois un gars habillé en complet. J’ai un certain faible pour les hommes en complet. Mais là, lui, il sortait vraiment du lot. Je l’ai abordé en lui disant ‘Hey, nice suit’ avec mon plus beau sourire. Et on s’est parlé une bonne partie de la soirée. Mais c’était pas assez. Il m’a demandé mon #, m’a invité à son prochain show. Mais je sais pas, j’avais besoin d’une étincelle de plus. Je suis allée rejoindre un autre ami, dans un autre bar. Et c’est là que je l’ai vu, l’homme de la soirée.

C’est un barman. Je l’avais déjà vu travailler là-bas, mais on ne s’était pas encore parlé, parce que nos regards ne s’étaient pas encore croisés. Mais là, ce soir-là, je voulais lui parler. Mon ami et moi, on s’est assis au bar. Mon regard a croisé celui de Maxime* et c’est là que tout a commencé.

Je l’ai pointé du doigt (moi et mes verres dans le nez), et je lui ai dit : «Hey toi, je te trouve vraiment beau et je veux te parler !»

Surpris et un peu gêné, il a répondu :« Hey toi tu sais ce que tu veux dans la vie. »

Et il n’avait pas tord. Il m’a demandé mon # de téléphone. Je lui ai dit : « Tu penses que je le sais pas que tu me demandes mon # juste pour que je te tip plus et que tu ne vas jamais me rappeler ». Et il m’a dit que c’était mal le connaître. Je lui ai dit qu’il n’était pas game de venir prendre un verre avec moi. Et peu de temps après, c’était setté pour qu’on se voit dès le début de la semaine. On es sorti dehors. On a jasé. Et on s’est embrassé. Et c’était magique. Bon bon, je sais ce que vous allez dire : «t’étais pompette et tes feelings étaient altérés.» Oui et non. Voyez-vous, je fais partie de celle qui croient qu’un french, ça en dit long. Pis celui-là, en plus d’être long ben il m’a fait sentir comme jamais auparavant.

On a eu notre date pendant la semaine. Et là, j’avais l’impression de parler avec un double de moi-même. Vraiment, je trouvais qu’on se ressemblait beaucoup. On a parlé de pleins de sujets, on avait le même avis sur presque tout. J’avais l’impression que quelqu’un lui avait donné le script pour me parler. Il n’y avait pas de flafla. Juste un gars qui se faisait un point d’honneur de dire que la franchise, c’est quelque chose qui se perd. C’est à ce moment-là qu’il m’a dit qu’il me trouvait vraiment nice comme fille et qu’il voulait vraiment apprendre à me connaître. Quand on s’est quittés, on s’est encore embrassés. Pis là, ben j’étais sur un nuage. J’ai pas dormi de la nuit. Quand je suis arrivée chez moi, il m’a dit qu’il avait déjà hâte de me revoir. J’avais enfin l’impression d’être tombée sur un gars pour moi.

Sauf qu’évidement, vous devinerez que cette belle histoire ne pouvait pas continuer comme ça. 3 jours plus tard, je voulais le revoir, mais il était malade. Je suis sortie et je l’ai texté. Et on va se le dire, j’ai été un peu intense. J’étais prête à débarquer chez lui et à faire ma Ricardo/Mère Teresa i.e lui faire de la soupe et m’occuper de lui. Il a refusé (et je comprends donc) parce qu’il ne pouvait pas s’endurer lui-même. Je lui ai dit que j’étais flabergasted de l’avoir rencontré. Que j’avais l’impression qu’on se ressemblait beaucoup. Et il m’a dit qu’il pensait la même chose. On s’est un peu texté dans les jours suivants mais rien de concluant.

Je l’ai revu sur son lieu de travail quelque jours plus tard. On s’est parlé et je lui ai dit que je m’excusais d’avoir été aussi intense. «C’est que je ne pensais pas qu’un gars comme toi existait et je ne veux vraiment pas t’avoir fait peur». Il m’a dit que je n’avais pas à m’excuser. On s’est embrassé, mais c’était pas le moment je pense. En 2k, c’était pas pareil. J’ai malheureusement encore eu la réaction chimique de lui dire que j’avais hâte qu’on dorme ensemble. Et il m’a dit que lui aussi. Je lui ai dit que je ne courrais pas après le monde dans la vie, mais que je voulais vraiment apprendre à le connaître. Il m’a proposé de faire quelque chose 2 jours plus tard, et j’ai accepté. Quand je dis «réaction chimique», je fais référence à mon intensité. J’ai ja-mais été comme ça avec quelqu’un. Je pensais à lui tout le temps. J’oubliais de manger. Je dormais plus tellement.

Quand le fameux jour où on était sensé se voir est arrivé, j’en avais les mains moites. J’étais vraiment énervée de le voir. J’avais déjà prévu une belle soirée. Il m’a texté dans le jour et il m’a dit qu’il ne pouvait pas parce qu’il avait un empêchement. Qu’il voulait vraiment me voir mais qu’il ne pouvait pas. Je comprenais. Et il m’a proposé qu’on se voit deux jours plus tard. Et j’ai dit qu’il n’avait qu’à me texter, que ça devrait être bon pour moi.

Ce dimanche-là, je l’ai texté en soirée parce que je n’avais pas de nouvelles. Pas de nouvelles.

Le lendemain, je voulais savoir s’il était correct. Pas de nouvelles.

Deux semaines plus tard, et toujours pas de nouvelles.

Le fameux traitement du silence. Sincèrement, je pense qu’il n’y a pas pire que ça. C’est une belle façon de dire «Hey fille, tu ne m’intéresses pas finalement». Ça, je l’ai compris. Mais j’aurai aimé mieux le lire que devoir laisser le temps me le dire. Venant d’un gars qui se disait franc, je peux vous dire que je trouve ça très ordinaire. Je sais, je sais. Je ne le connaissais pas. Je sais, je sais, j’ai été intense et sûrement trop vite en affaire. Mais je pense que s’il y a bien quelque chose d’irrationnel dans la vie, ce sont les sentiments. J’avais vraiment flashé sur ce gars-là. «Ben oui, c’est un gars de bar. C’est sa job d’être cute pis fin». C’est beau, je le sais pour vrai maintenant. Je ne pensais juste pas que quelqu’un allait me faire sentir de même dans la vie. Je pense que je peux juste le ‘remercier’ pour ça. Mais je le méprise quand même de me mettre dans un coin, dans le silence. Parce que le silence, ça te fais imaginer 10 000 scénarios. Et c’est angoissant. Et t’as pas besoin de ça.

En repensant à cette courte idylle, je me dis que j’ai agis avec mon coeur et non ma tête. Mais je suis comme ça dans la vie et je ne changerais pas. S’il n’a pas aimé ce qu’il a vu, je ne peux pas changer pour lui. Ça m’a pris du temps pour me bâtir un moi solide avec une confiance en moi. Je ne mettrai pas à terre pour un silence. Il y a définitivement pire dans la vie. Même si, à mon avis, la communication doit être à la base de toute relation humaine, je me rends compte que malgré le nombre important de façon de communiquer, c’est définitivement un concept qui s’effrite avec le temps. Et ça, c’est triste. Ça te fait vivre une montagne russe d’émotions que t’avais pas besoin quand tu voyageais ben tranquille sur ton monorail.

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