célibat

Ça n’arrive pas que dans les contes de fée…

En ce 14 février,  journée parfois un peu plus douloureuse que les autres pour certains célibataires, je me suis dit que le timing était parfait pour partager avec vous un texte que j’ai tout d’abord écrit pour mon livre Le compagnon du coeur brisé. 

Ça a fait exactement 10 ans hier, le 13 février, que je rencontrais mon Fabuleux, celui qui allait devenir mon ami, mon complice puis mon mari, mais aussi celui qui allait faire changer tout ce que je m’étais dit et promis à moi-même en termes de relations amoureuses. Celui qui allait me faire réaliser qu’il n’est JAMAIS trop tard pour trouver la personne avec qui on veut passer le reste de nos jours.*

Comme j’étais déjà devenue celle qui disait à répétition que “ma vie amoureuse, c’est d’la marde!”, quand j’ai annoncé mes fiancailles, on m’a évidemment demandé mille et une fois de raconter l’histoire de ma rencontre avec l’époux. Je l’ai donc couchée sur papier pour mon livre et aujourd’hui je la partage avec vous ici afin que vous puissiez la connaître vous aussi, cette belle histoire. En espérant qu’elle vous fera un peu de bien et qu’elle vous rappellera que le bonheur, bien plus que de se trouver, il se cultive… ❤️❤️❤️


C’est à peine si je le crois moi-même mais me voilà mariée.

Oui, vous avez bien lu, MARIÉE. Je sais, je n’en reviens pas moi non plus! La fille réputée pour sa vie amoureuse de marde, tsé celle qui est for ever associée au mot marde, eh bien non seulement elle a trouvé le bon mais elle a trouvé le bon pour de bon.

Et pourtant, j’ai longtemps cru que le mariage c’était pas pour moi, et de toute façon, ça ne me tentait tout simplement pas. J’ai jamais été de celles qui rêvaient de robes blanches et qui se montaient des tableaux « mariage » sur Pinterest sans même avoir d’amoureux. J’ai même eu ma phase « Sérieux, c’est un peu débile de se marier », je l’avoue!

Mais il ne faut jamais dire jamais et y’a que les fous qui ne changent pas d’idée. J’ai finalement rencontré le gars qui m’a donné envie de me marier et ça s’est fait à l’été 2015.

La tradition veut que ce soit l’homme qui demande la femme en mariage mais comme je suis loin d’être traditionnelle (je ne suis pas plus crémeuse, par ailleurs…) c’est moi qui, à un moment donné, a tout bonnement dit à mon amoureux: 

“Tu l’sais, que tu vas me marier, hein? ».

En le disant, j’ai trouvé que je sonnais comme une réplique marshmallow de film américain, mais je n’ai même pas eu le temps de finir de me juger que mon amoureux m’a répondu «  Ben oui, c’est sûr! ». Et j’ai vu dans ses yeux que pour lui aussi  c’était une évidence. JE SAIS BIEN qu’on dirait une comédie romantique digne de Hollywood mais c’est dans ces moments-là qu’on comprend où les auteurs de ces comédies trouvent leur inspiration : dans la vie. Ce sont des choses qui arrivent. Pour vrai! Et ça m’est arrivé! Est croyez-moi quand je vous dis que si ça peut m’arriver à moi, ça peut réellement arriver à tout le monde!

On m’a souvent demandé comment c’est arrivé entre mon chum et moi alors je vais essayer d’en faire une histoire courte mais fidèle.

La toute première fois que Sébastien est entré en contact avec moi, c’était par courriel. Il m’avait vu à la télé alors que je faisais un numéro d’humour en duo avec ma complice Annie et il m’avait écrit pour me dire qu’il était un grand fan d’humour, qu’il nous trouvaient très drôles et qu’il avait l’intention de continuer de nous suivre comme humoristes. Aussi, comme j’avais dit à la blague en entrevue que j’allais trop bientôt avoir 40 ans , il avait terminé avec un petit clin d’oeil du genre: «Et en passant, Anne-Marie, tu es certainement une des plus jolies femmes de trop bientôt 40 ans que j’aie vue » ou quelque chose du genre.

Je dis “quelque chose du genre” parce que ce courriel, je ne l’ai même pas conservé. J’avais trouvé ça à la fois cute et ringard comme disent les Français. En plus, à cette époque-là, je commençais à bloguer sur ma vie amoureuse de marde alors des courriels d’hommes me complimentant,  j’en recevais presque aussi souvent que des offres du type “enlarge your penis”... et je n’en faisais pas un cas, ayant bien compris que la plupart du temps, ça venait d’hommes qui faisaient rimer mon « marde » avec « désespérée ». Comme je suis pas un laideron, eh bien ils étaient nombreux à s’essayer. Son premier courriel m’a donc fait dire : «Merci, mais non merci » ou à peu près.

Plusieurs mois après, alors que j’avais complètement oublié ce premier message, il m’a écrit à nouveau. J’avais suggéré un film aux lecteurs du blog, il l’avait regardé et apprécié et voulait me remercier de la suggestion. Je lui ai répondu, on a continué d’échanger par courriel de temps en temps sur  une période de quelques semaines puis, un jour, il m’a offert de commanditer mes activités. Conscient que je menais plusieurs projets mais que j’en tirais peu ou pas de profits et comme il voulait justement se trouver quelque chose à commanditer avec sa compagnie et aimait ce que je faisais, il a proposé de m’aider. J’ai beaucoup hésité au début, je trouvais ça un brin louche (je suis toujours très méfiante quand un homme m’offre quoi que ce soit, comme la plupart des femmes…) mais après avoir fait mes petites recherches, j’ai réalisé que non seulement tout ce qu’il me disait était vrai concernant sa compagnie, j’ai vite constaté qu’il ne voulait même pas me rencontrer!

Il a financé quelques-unes de mes activités sans qu’on fasse plus que se parler au téléphone. J’avais beau essayer de trouver un moyen de le rencontrer, il déclinait en disant que ce n’était pas nécessaire tout en prétextant qu’il ne travaillait pas souvent à Montréal. Comme je savais qu’il était célibataire, j’en suis venue à m’inventer des histoires à son sujet, à me dire qu’il devait être très moche physiquement, ou maladivement  gêné…Bossu, peut-être?

Pourquoi il ne voulait pas que je le voie? Sur sa photo Facebook (ben oui, je suis allée voir son profil!) on ne voyait que son t-shirt et sur sa photo de couverture, on ne pouvait apercevoir que son skateboard et ses souliers! Bref, tout pour que  je continue de croire qu’il était rien de moins qu’immonde!

On a continué de correspondre et plus ça allait, plus j’aimais le lire. Non seulement il faisait peu ou pas de fautes (pour moi, ça c’est un gros plus), mais il trouvait toujours le moyen de me faire rire, et ça, c’est tellement gagnant avec moi. Des gars qui m’ont fait pleurer, j’en ai eu comme si je faisais une étude de marché, j’avais bien besoin de quelqu’un qui me dériderait plus que le petit pot de crème le plus cher.

Puis un jour, alors que je m’étais faite à l’idée que celui que j’appelais désormais mon mécène resterait toujours un peu mystérieux, il m’a écrit. Il avait à travailler dans mon quartier et me proposait d’aller prendre un café et, bien entendu, j’ai sauté sur l’occasion.  Ça avait beau ne pas être un rendez-vous comme tel, j’étais vraiment nerveuse. J’allais à la rencontre d’un homme que je trouvais gentil, qui me faisait rire et que je n’avais jamais vu. Tous les ingrédients étaient là pour se sentir comme à un rendez-vous, non?

Et oui, je l’avoue, j’espérais secrètement qu’il soit mignon et qu’il soit aussi gentil que sur clavier, mais je me répétais aussi sans cesse qu’on avait une relation professionnelle. De toute façon, les hommes dans ma vie ne faisaient que me décevoir, pourquoi diable celui-là serait-il différent?

Je suis arrivée d’avance au resto et quand je l’ai vu arriver, j’aimerais vous dire que la terre a arrêté de tourner et que j’ai su que c’était lui, mais… non. La vie n’est pas un film, on peut voir l’homme de sa vie pour la toute première fois tout en se disant que c’est vraiment long avant que la serveuse nous réchauffe notre café.

Il m’a reconnue, s’est approché, m’a dit « Anne-Marie? » j’ai acquiescé en souriant nerveusement et il s’est assis, et j’ai eu l’impression qu’il était encore plus nerveux que moi. Comme je l’ai découvert par la suite, c’est un gars très timide et il l’est encore plus devant les femmes. Mais même si la terre a continué de tourner, je me souviens qu’en voyant ses yeux, son regard, je me suis dit: « Il a l’air doux. On dirait un gars qui ne peut juste pas se fâcher! ». Pour une fille qui a été avec des colériques jaloux et des péteux de fuse, pas besoin de spécifier que c’était comme une caresse pour mon âme de sentir cette douceur dans ses yeux.

J’ai vu quelque chose chez lui qui m’a tout de suite apaisée et je dois vous dire que ça me fait toujours le même effet quelques années après. Malgré la nervosité, on s’est mis à discuter de tout et de rien et on s’est rapidement mis à rire ensemble. Ça a détendu l’atmosphère autant que nos p’tites veines  dans le front et le temps qu’on a passé ensemble a filé très vite. Puis, on est retourné chacun de notre côté.

COEUR VS CORPS

On parle beaucoup d’attirance quand on jase d’amour et la plupart d’entre nous sommes d’accord pour affirmer que ça en prend un minimum pour pouvoir passer le cap de la simple amitié. C’est pourquoi je crois important de vous dire que la première fois que j’ai vu mon homme, je l’ai trouvé somme toute… ordinaire. Pas laid, pas du tout, mais pas le genre de gars qui me fait me retourner dans la rue ou qui me donne chaud non plus. Pantoute.

C’est un gars très discret qui ne s’est jamais trouvé particulièrement cute, qui ne se l’est pratiquement jamais fait dire non plus ( à part par sa mère), en plus d’être un gars hyper simple qui passe sa vie en jeans, t-shirts et espadrilles, bref, un gars qu’on ne remarque pas particulièrement. Et pourtant, plus j’ai appris à le connaître et plus je l’ai trouvé remarquable.  De ordinaire pas laitte il est passé à quand même cute puis à vraiment cute et finalement à Geez, Louise, qu’il est sexy!

Ben oui, c’est vrai que quand on aime quelqu’un, il devient de plus en plus beau à nos yeux!  Mon homme, je le trouve beau pour tout ce qu’il est mais aussi pour tout ce qu’il est devenu pour moi, ce qui en a fait le plus bel homme de la terre à mes yeux. Ça m’arrive souvent d’être couchée à côté de lui, de le regarder et de me demander comment j’ai bien pu penser une seconde qu’il avait l’air ordinaire alors qu’il est si incroyablement beau.

Vous ne me croyez pas? Alors pensez à la dernière fois que quelqu’un vous a montré la photo de son bébé plein de bave en disant que c’était le plus beau du monde pendant que vous vous demandiez si elle a mixé son code génétique à celui de Alien….

Vous voyez bien! L’amour rend tout plus beau, même les gens.

On a continué de correspondre en discutant de tout et de rien puis un jour il m’a proposé d’aller skier et une semaine plus tard, on dévalait les pentes ensemble, moi sur mes skis, lui sur son snowboard et c’est là que quelque chose que je ne m’explique pas vraiment est arrivé.

Alors qu’on montait rejoindre les pistes pour une troisième ou quatrième fois, assis côte à côte dans le remonte-pentes, j’ai doucement posé ma tête sur son épaule sans même m’en rendre compte. Je n’ai pas pensé à ce que je faisais,  je l’ai fait aussi automatiquement que instinctivement, Comme si c’était la chose la plus normale au monde.  Une fois ma tête posée, j’ai bien réalisé que Non, c’était pas pantoute normal, ce gars là était mon nouvel ami/commanditaire, pas mon chum!, j’ai vite relevé ma tête et dit  « Ben voyons, j’sais pourquoi j’ai fait ça, pardon! » en riant nerveusement, pour ne pas dire en riant comme une épaisse… Il a ri aussi et a dit « Tu peux la laisser t’sais, ça me dérange pas! » alors je l’ai laissée. Puis on est descendus du remonte-pentes et on a continué notre journée de ski comme si de rien n’était.

À la fin de la journée il m’a déposée chez moi, m’a remercié pour la belle journée, m’a fait 2 petits bisous sur les joues et est reparti avec son sourire et sa bonne humeur, devenus de plus en plus habituels pour moi.

Environ une heure après être revenue je me suis mise à penser à lui, à me dire qu’il était vraiment quelqu’un de bien avec qui je me sentais bien et que j’avais hâte de le voir et c’est là que je me suis dit tout haut « Oh non, j’suis dans la marde! ».

C’était beaucoup trop clair que je commençais à avoir des sentiments pour lui et ça me terrifiait. Littéralement! Après toutes mes mardes amoureuses, c’était devenu extrêmement difficile d’imaginer une histoire qui finit bien avec qui que ce soit. Mais le peu d’espoir que j’avais réussi à entretenir (vive la petite braise!) m’a convaincue de respirer par le nez et de voir où tout ça pourrait bien aller.

On a continué de s’écrire et c’est d’ailleurs vite devenu mon petit rituel du matin que de me lever pour aller lire ce qu’il m’avait écrit. Parce que oui, il m’écrivait tous les jours et j’adorais ça.  Et là, je ne parle pas de petits « Coucou, as-tu bien dormi? » mignons, non, je pense à des phrases complètes, que dis-je, des paragraphes, des textes! Pas des textos, non, vous avez bien lu, des textes! Des textes avec des questions, des réflexions, des blagues, des souvenirs,  des textes où il apprenait à me connaître et vice-versa, tout doucement, une lettre à la fois.

Et c’était parfait parce que pour la première fois, j’apprenais à connaître quelqu’un délicatement et c’est ça qui me faisait tomber en amour.. Combien de fois suis-je tombée amoureuse très vite de quelqu’un pour ensuite apprendre à le connaître? Eh bien cette fois-ci, c’était tout le contraire. Et comme on n’habitait pas la même ville et qu’on avait tous les deux des enfants et les obligations qui viennent avec, on pouvait à peine se voir de toute façon. C’était d’autant plus parfait qu’il était aussi terrifié que moi et je le lisais tout autant que je le sentais. Il voyait bien que j’éprouvais de plus en plus de sentiments pour lui mais il faisait comme si de rien n’était, de crainte qu’on développe quelque chose et qu’on se fasse mal.  Il m’a d’ailleurs écrit après notre deuxième rencontre pour me dire qu’il me trouvait super mais qu’il avait parfois l’impression que je le cruisais et qu’il se devait de me dire qu’il ne pourrait jamais tomber amoureux de moi. On en rit aujourd’hui mais disons que j’avais été sonnée de lire ça puis en y réfléchissant j’ai compris.

J’ai réalisé que lui aussi avait été maltraité en amour, même si ça avait été de façon différente. Puis, à peine cicatrisé de son passé, il avait si peur d’être blessé à nouveau qu’il préférait complètement ignorer ses sentiments pour moi. Mais vous savez ce qu’on dit : l’amour est plus fort que tout. Que tout ? Hum, je ne sais pas, mais que nos craintes et nos peurs, oui. À la longue, on a bien dû se rendre à l’évidence : on était en train de tomber complètement amoureux l’un de l’autre. Un soir, je l’ai invité à prendre un verre sur ma terrasse et on a enfin fini par s’embrasser et se laisser être plus que juste des amis. Mais tout ça tout doucement, sur la pointe des pieds.

Quand une femme  est enceinte et, plus particulièrement quand elle a déjà fait une fausse couche, on recommande d’attendre trois mois avant d’annoncer la grossesse à tort et à travers. Comme ça, si malheureusement ça ne fonctionnait pas, les parents n’ont pas besoin d’annoncer à tout le monde la triste nouvelle, ce qui est, en plus, une douloureuse façon de revisiter chaque fois la peine qui va avec.

C’est donc pour se protéger mentalement et émotivement qu’on recommande de garder ça pour nous pour un temps. On se réjouit de la belle nouvelle, c’est sûr, mais tout en sachant qu’avant le fatidique trois mois, rien n’est gagné et tout est encore si fragile…

Avec Sébastien, j’ai décidé d’appliquer cette méthode pour les mêmes raisons (moins dramatiques, ça va de soi) à l’amour. J’ai attendu  3 mois avant d’en parler, et seuls quelques  amis très très proches et certains membres de ma famille savaient que le mécène et moi, on échangeait désormais plus que des chèques de commandite.

Parce que des fausses couches amoureuses, j’en avais eu  plus que mon lot et je voulais être certaine que justement, y’avait pas que la “couche” entre lui et moi …et tout le reste de faux. Aussi parce que je ne voulais pas tomber dans le piège que je vois beaucoup trop souvent passer sous mes yeux de “Wow checkez ça tout l’monde comment j’suis en amour, ça va bientôt faire 3 jours et c’est l’homme de ma vie”.

Et finalement parce que bien qu’amoureuse, j’étais encore une traumatisée de l’amour et lui aussi. Je dois me faire porteuse de mauvaise nouvelle et vous confier que certains traumatismes mettent un temps fou à se dissiper et ne plus prendre toute la place. Alors on a appris à s’aimer sur la pointe des pieds, tout doucement, sans faire de bruit, sans brusquer quoique ce soit, mais toujours en avançant.

Et si les craintes se sont dissipées, elles ne sont pas toutes disparues par magie pour autant.

Quand je vous dis traumatisée de l’amour : je ne compte plus les fois où j’ai rêvé qu’il m’appelait ou me textait pour me dire que tout était fini et que ça ne fonctionnerait pas entre nous. J’ai aussi rêvé qu’il me laissait pour une autre, même que tout était une supercherie. Dans ce rêve-là,  il m’avouait être un comédien engagé par des ex à moi ou des gens qui me détestent….  Mon métier c’est de raconter des histoires et dans mes rêves, j’étais mon meilleur public!

J’en ai imaginé des histoires avec pas d’allure et à chaque fois je lui ai dit. Je savais que c’était important qu’il sache d’où je viens et qu’il comprenne le tas de miettes qui mettaient le bordel autour de mon cœur. Heureusement, il s’en doutait un peu vu que c’était un lecteur du blogue des premières heures…

La patience qu’il a eu, le pauvre ! Je pense entre autres à cette fois où il était très pris par le travail et quand il m’écrivait, je recevais un texto sur trois. Il n’a eu qu’à écrire ” Anne-Marie… Je suis désolé… pardonne-moi..” pour que je fonde en larmes. En moins de deux, j’étais carrément en petite boule sur le plancher de ma cuisine à pleurer sans fin.  Dans ma tête, « Pardonne-moi” , en fait, ça veut dire  “Pardonne-moi pour le mal que je m’apprête à te faire”.

En fait, il voulait simplement s’excuser de ne pas pouvoir me répondre. Et, thank god, il a senti que je réagissais mal et m’a appelée rapidement. Il m’a consolée, rassurée et surtout il a compris. Parce que tout comme moi, mon bel amoureux est un écorché de l’amour alors lui aussi, il avait ses craintes et ses angoisses. Lui aussi il avait peine à croire à ce qui nous arrive. C’est difficile d’aimer autant et d’avoir aussi peur de se faire mal à la fois!

Puis on s’est vu aller, à se promener avec trois parapluies quand il n’y a pas un nuage dans le ciel et on s’est dit qu’un moment donné, il fallait lâcher prise et faire confiance. Décider de prendre l’amour pendant qu’il est là et tant qu’il y en a tout se disant qu’on s’en fera avec le reste quand ça arrivera. Ce n’est pas toujours facile, croyez-moi, mais m’abandonner à l’amour, j’en rêvais depuis longtemps. Les papillons et la chimie, j’y croyais encore alors je n’allais pas laisser les papillons s’envoler vers quelqu’un d’autre juste parce que j’étais TERRORISÉE!

Après avoir eu peur si longtemps de ne pas trouver l’amour, j’allais maintenant être prise avec la peur de le perdre ? Non ! Je ne voulais plus avoir peur d’avoir peur, alors j’ai décidé de vivre ça au jour le jour, en me pinçant de temps en temps (ok, souvent!) et je dois vous avouer que c’est encore mieux que ce que j’espérais. La relation que je décrivais, l’homme que j’imaginais et que je voulais, eh bien je l’ai trouvé, mais en mieux.

J’ai encore ben de la difficulté à croire qu’un homme aussi extraordinaire à mes yeux soit tout aussi amoureux de moi que moi de lui et près de trois ans plus tard**, rien n’a changé. En fait non, c’est pas vrai, on s’aime encore plus. J’ai longtemps cru que l’amour, c’est un terrain qu’on cherche pour planter une tente, mais j’ai l’impression que finalement, c’est pas mal plus une maison qu’on construit, un étage à la fois et qu’on rénove le temps venu.

Vous vous doutez bien que je ne vous raconte pas cette histoire pour faire des jaloux, mais plutôt pour vous prouver que même un cœur amoché émietté et quasi liquéfié peut encore aimer et être aimé. Et que chaque fois, c’est comme la première fois, mais c’est encore plus délicieux quand on est convaincu que c’est aussi la dernière.

Aucune description de photo disponible.
Le faire-part de note mariage, orné d’une photo de mon Fabuleux et moi
  • *Ça me semble évident, mais au cas, je précise tout de même : on peut ne pas avoir envie de passer sa vie avec quelqu’un et être parfaitement heureux.se sans partenaire, bien entendu. La recette du bonheur est propre à chacun et c’est parfait ainsi!
  • ** au moment de l’écriture initiale du texte
Suivez-nous sur

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *