vos histoires de marde

Chassez le naturel et…

Cette semaine, je vous offre ce texte que j’ai reçu de la part d’un homme et qui nous rappelle un fait bien fondamental : il est bien assez difficile de changer soi-même, il ne faut pas vivre en utopie et trop s’attendre à voir les autres changer. Comme on l’a si souvent entendu (et c’est pas pour rien qu’on continue de l’entendre!) : chassez le naturel et…

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Bonsoir miss de marde,

Depuis quelques mois déjà je suis votre page Facebook et je surf sur les différents blogues et lis les histoires. Je m’identifie à plusieurs histoires, sauf qu’elles parlent souvent d’hommes menteurs compulsifs, infidèles qui se moquent complètement des sentiments de leur conjointe, et j’ai donc décidé de vous écrire pour vous raconter mon histoire de marde à moi, du point de vue d’un homme.

Sonia était ma voisine quand j’avais 16 ans. Elle en avait 14. Ca été mon premier amour et également ma première peine d’amour. À cet âge, notre relation ne dura que quelques mois, mais au fil des années, elle revenait dans ma vie de temps à autre pour des périodes allant de quelques jours à quelques semaines. Bien qu’il était clair que nous nous aimions beaucoup, on se fréquentait seulement en amis platoniques. On flirtait un peu et c’est même arrivé à quelques occasions qu’on allait jusqu’à s’embrasser, mais jamais plus loin. Un jour elle décida de se caser et fonder sa famille donc elle est disparue de ma vie pendant environ 17 ans.

Jusqu’en 2011 où elle me retrouva grâce à Facebook (maudit Facebook à marde!!). Elle était dans la même relation depuis tout ce temps, mais malheureuse. Elle trompait son conjoint depuis quelques années déjà avec des amants de passage à l’occasion  et un couple d’amis avec qui elle s’adonnait à des activités plus olé olé. Étant moi-même dans une relation dysfonctionnelle depuis quelques années, elle est devenue ma maîtresse et moi son amant pendant environ 1 an avant que nous quittions nos relations respectives pour nous mettre en concubinage ensemble.

Au début, ça allait plutôt bien. Je m’entendais très bien avec ses filles et l’adaptation s’est très bien passée. Il m’est devenu évident assez rapidement qu’elle était une vraie “control-freak”, mais comme j’en étais follement amoureux et je suis d’un naturel assez docile, ça ne me dérangeait pas vraiment. J’aurais été prêt à prendre une balle pour elle, c’est pour vous dire! Cependant, avec le temps c’est devenu de plus en plus difficile. Peu importe ce que je voulais ou désirait pour notre relation, c’était son opinion à elle qui comptait. Elle était très égoïste. C’était son plaisir avant tout, son fun, ses idées. On ne voyait que ses amis(es) à elle. Déjà qu’elle les voyaient plusieurs fois par semaine toute seule, on devait les fréquenter les fins de semaine aussi.  C’était à moi à m’adapter à son univers puisque l’inverse était impossible. Si j’avais une idée ou une suggestion (aussi banale que d’aller jouer au bowling, voir un film au cinéma ou faire telle ou telle activité) c’était un non officiel en partant. Ses amies passaient toujours avant moi, peu importe la raison. J’en suis venu à penser que ma présence n’était ni souhaitée ni requise. J’étais figurant dans sa vie à elle. Mais elle me disait qu’elle m’aimait tellement, qu’elle n’aimerait jamais un autre homme comme elle m’aime moi. Et moi le cave, je la croyais.

Et puis le naturel est revenu au galop. J’ai eu vent de quelques infidélités. En jouant au détective, j’ai découvert qu’elle voyait toujours son couple d’amis libertin. J’ai même vu des photos cochonnes qu’ils s’envoyaient. Lorsque je l’ai questionné sur le sujet, elle me dit qu’elle ne faisait rien de mal, qu’elle s’amusait sans conséquence, que ça ne changeait rien des sentiments qu’elle avait pour moi et que je pouvais faire la même chose de mon côté si j’en avais envie. Elle ne changerait pas, elle était comme ça et c’est tout. J’avais à vivre avec ça et c’est comme ça. Peu importe à quel point elle me blessait, je n’ai jamais eu le sentiment qu’elle essayait de se faire pardonner ou de se racheter sincèrement. En grattant un peu, j’ai découvert que plusieurs de ses amies en couple avaient également des amants (de passage ou plus réguliers) et qu’elles se les échangeaient même entre eux et ensemble à l’occasion. Plutôt que de séparer et de s’assumer, certaines personnes préfèrent vivre leurs vies dans le mensonge en se justifiant que dans le fond, y a rien de grave, on s’amuse. J’en suis venu à douter de tout le monde, et même de moi-même.

Et puis un jour, j’en ai eu assez des mensonges et des cachotteries. J’ai toujours été un bon gars dans ma vie et mes relations, mais le temps d’un instant, je suis devenu un trou de cul. Le pire trou de cul de la planète. Elle m’avait fait promettre de garder le secret jusque dans ma tombe, mais j’ai prévenu un des conjoints cocus, j’ai mis fin à ma relation de marde et j’ai bloqué tout le monde (elle, ses amis et sa famille) de mon Facebook. C’est dommage, parce que certaines personnes étaient correctes là dedans et ce n’est pas tout le monde qui jouait à ce jeu hypocrite. Mais c’était nécessaire pour préserver le peu de santé mentale qui me restait. Le conjoint cocu à choisi de ne pas me croire, c’est son problème à lui. Moi je connais la vérité. J’aurais pu m’acharner à faire exploser la vérité au grand jour, mais à quoi bon. En cherchant à les détruire, j’aurais détruit une partie de moi-même également et j’étais déjà assez amoché comme ça par la trahison. Un proverbe chinois dit que si tu prépares une vengeance, prépare 2 cercueils.

On dit qu’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais des fois c’est nécessaire pour préserver son bien-être mental. J’ai jeté le bébé, l’eau du bain, le bain et j’ai décidé de refaire la salle de bain au grand complet. Je suis encore en reconstruction, mais ça va mieux. En écrivant ces lignes, je me rends compte que c’est plutôt libérateur et je vous en remercie. On ne doit jamais remettre en doute sa valeur et ses valeurs juste parce qu’un idiot ou une idiote est incapable de voir votre valeur et n’a aucune valeur.

Merci
C.

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