Mon mal à l’âme
Cette semaine j’ai reçu ce texte que je trouve tellement pertinent! À lire, à réfléchir et à…commenter 😉
Mon mal de l’âme
Ce soir, j’ai mal à mon âme. Pas seulement à mon âme de femme, mais aussi à mon âme d’humaine. J’assiste live sous mes yeux à un génocide de l’amour et pire, j’y participe. Oui j’y participe, à grands coups de «swipage» à gauche et à droite, à grands coups de push-up bra et de fond de teint à l’allure «naturelle» et à grands coups de gin pour essayer d’oublier le temps d’une soirée ce que je cherche réellement et pour me convaincre que tu pourrais faire l’affaire en attendant.
Je me suis demandé si c’était mon orgueil qui était à la base de ce mal être momentané. Si ce n’était qu’uniquement le sentiment de rejet qui me rentrait dedans un peu, mais non. C’est toi qui, derrière ton téléphone, me pose des questions. Toujours les mêmes d’ailleurs. Tu ne t’en rends probablement même plus compte et tu ne le fais sans doute que par habitude, et c’est ce qui me terrifie le plus en fait. Et moi, derrière le mien, je ne suis pas mieux puisque docilement, innocemment et, moi aussi, par habitude, je réponds. Mais ce soir, c’est moi qui a envie de t’en poser quelques-unes au risque de me faire «un-matcher»
Pourquoi tu veux savoir la couleur de mes petites culottes plutôt que celle de mes yeux?
Pourquoi tu t’intéresses davantage à la façon dont j’aime me faire baiser plutôt que du dernier livre que j’ai lu?
Pourquoi tu préfères savoir la chose la plus osée que je n’ai jamais faite plutôt que la chose qui me fait le plus peur?
Pourquoi tu préfères sortir avec moi tard le soir dans un bar près de chez toi plutôt que d’aller prendre un café en plein après-midi?
Mais la plus grande question est : «Pourquoi moi, j’accepte ça».
Parce qu’au final je me dis que même si c’est juste une date ou une baise poche, ça me donne quelque chose de drôle à raconter à mes chums de filles. Que «tsé» finalement je ne suis pas malheureuse toute seule et que de l’amour, j’en ai partout ailleurs.
Mais là j’ai le goût de dire que c’est assez. J’ai envie d’un homme, oh oui parce que des garçons j’en ai eu bien assez! Un homme qui ne pas déjà demandé à me voir les seins avant même de m’avoir serrée la main. Un homme qui planifie sa sortie avec moi une semaine à l’avance au lieu d’un : «What’s up babe» à 9h un samedi soir. Un homme qui s’assoit en face de moi, qui me regarde et qui m’écoute.
Mais la vraie question est : «Quand cet homme se présentera à moi, serai-je assez femme pour dealer avec?»
Karine Désautels
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