Salut les gars
De retour pour la nouvelle année, je ne peux que vous souhaiter une chose : la patience.
La patience d’attendre la bonne personne, mais aussi de la patience avec vous-même. Celle d’être capable de vous dire que vous êtes comme vous êtes et que vous êtes good enough. Que vous n’avez peut-être pas encore trouvé chaussure à votre pied au rayon de l’amour mais que ça ne veut pas dire que vous n’êtes pas une personne qui mérite d’être aimée. La patience pour faire la différence entre quelqu’un qui tient à vous et quelqu’un qui joue avec vous. La patience de ne pas virer zinzin quand on ne répond pas à votre texto dans les 3 heures. La patience de na pas hurler ” Sont tous débiles/folles” juste parce que vous avez enligné 3 dates de marde. Et, plus que tout, la patience de vous aimer en attendant que quelqu’un vienne ajouter son amour au vôtre.
Et pour vous aider à patienter, voici un texte que j’ai reçu tout juste avant les fêtes et que j’ai beaucoup apprécié. En plus, c’est une belle leçon de patience, parce que tsé, au final, tout’ est dans tout’ 🙂
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Salut les gars,
Si je vous écris aujourd’hui, ce n’est pas pour tenter de reprendre le contact avec vous, oh que non. Je dois toutefois avouer que je me retiens souvent de ne pas vous texter les soirs où il fait froid, les soirs où la solitude est trop lourde à porter. Parce que je le sais, je le sais que vous voudriez me voir et ce n’est pas une bonne idée.
Vous êtes un certain nombre que j’ai rencontrés depuis la dernière année, ma seule année de célibat à vie. Étant dans la mi-trentaine, je dois avouer ne plus connaître la game du dating… Je l’ai jamais compris en fait. Vous m’avez fait vivre plein d’émotions, parfois très chouettes, mais plus souvent celles qu’on ne souhaite pas.
Je ne vous ai jamais caché mon désir de bâtir quelque chose, d’être à la recherche de ma meilleure moitié. J’ai été honnête sur toute la ligne. J’ai pris le temps de jaser avec vous de qui j’étais, de ce que je voulais, de ce que sont mes grands rêves et ambitions. Vous m’avez écouté. Très souvent même, vous m’avez dit que vous aviez les mêmes, que nous étions très semblables. Vous avez montré beaucoup d’intérêts. Vous m’avez vendu l’espoir, disons-le. L’espoir que ça se pouvait que vous soyez Le bon et donc, l’envie de vous connaître plus, de vous rencontrer.
J’ai eu de premières belles rencontres avec vous. Parfois certaines plus ordinaires que d’autres, mais très souvent plus positives. Je vous ai senti intéressés, ouverts et curieux.
Plus souvent que j’aurais dû, j’ai accepté de passer la nuit avec vous. Je sais, j’ai peut-être envoyé des mixed signals en faisant ça, je vous ai peut-être dit, sans le vouloir, que j’étais down pour les one nights. Pour certains d’entre vous, ces nuits se sont multipliées. Pour les autres, vous avez préféré cesser ça là. Parfois, sans grandes explications. C’est correct, je sais qu’on n’a aucun contrôle sur l’intérêt des autres, mais je ne peux m’empêcher de me questionner si vos belles paroles pré-couchettes étaient vraiment senties. J’en doute. Vous avez joué avec moi. Oui, je suis probablement un peu dramatique en disant ça, mais je le pense vraiment, malheureusement. J’aurai au moins l’honneur d’avoir été entièrement honnête avec vous, ce que vous ne pouvez pas admettre de votre part.
Pour les autres, je vous ai découvert au fil du temps, au fil des rencontres. Avec certains, c’est allé plus loin, avec trois en particulier.
Il y a eu toi, S. toi qui m’a vendu le rêve, qui m’a dit exactement les mots que j’attendais. Tu m’as promis que mes projets deviendraient réalité avec toi parce que tu avais les mêmes. Tu as voulu qu’on bâtisse quelque chose, mais tu as lancé les briques au lieu de les poser. Au fil de tes mensonges, de tes cachettes, j’ai su, j’ai compris. Tu ne m’as jamais aimé. Tu étais misérable et seul et je comblais ça, du moins, quand ça t’arrangeais. Surtout les soirs où je te payais la bière parce que t’étais cassé, comme d’hab’.
Et puis, il y a eu toi, V. Toi qui m’a offert quelque chose de sain et de simple. Un gars sérieux, mature. Quelque chose qui m’a permis d’espérer enfin une construction stable. Tout allait parfaitement. Jusqu’au jour où tu t’es tranquillement retiré, graduellement. Où j’ai su, sans vouloir y croire, que c’était la fin. Tu as fini par me le confirmer, avec respect, mais sans explications claires me permettant de comprendre. Tu as eu peur, je crois. J’ose croire, c’est plus rassurant que de penser que je n’ai pas été « assez ».
Et finalement, il y a eu toi, M., toi que je sentais troublé et instable dès le début, mais qui m’a attiré par un charme magnétique. Je savais que j’aurais mal en sautant, mais je me suis lancée quand même. Mon feeling était bon. Malgré tes « je t’aime » et « laisse-moi du temps », je suis ressortie de chez toi toujours un peu plus brisée chaque fois. Surtout la fois où j’ai voulu te faire une surprise et que je l’ai entendue elle, chez toi. Elle qui était loin de crier parce qu’elle avait mal…
Chacun à votre façon les gars, vous m’avez blessée et guérie. Blessée dans mes espoirs, dans mon impression d’avoir une valeur personnelle, mais vous m’avez aussi guérie, parce que vous m’avez montré ce que je ne veux plus. Malgré mon pattern de gars troublés qui ne savent pas ce qu’ils veulent, j’ai appris que je vaux plus que ça. Quand quelque chose nous brise, c’est que nous n’en avons pas besoin, ce que ce n’est pas souhaitable dans notre vie.
Vous avez laissé mon cœur en miettes, mais jamais vous n’avez atteint mon espoir de le trouver, lui. Lui qui me dira qu’on se ressemble, qu’on aime les mêmes choses et qu’il le pensera pour vrai. Celui qui sera prêt à apprendre à me connaître, au-delà de l’image, au-delà de ce que mon corps peut offrir. Parce que oui, mon corps s’offre, mais il devrait se réserver à lui, celui qui saura le mériter. Tout particulièrement une partie importante de mon corps : mon cœur.
Merci pour la leçon, les gars.